Apprendre à bébé à se rendormir sans tétine

Pourquoi veut-on apprendre à bébé à se rendormir sans tétine ?

Vous avez déjà rampé le soir en pleine nuit, dans la chambre sous le lit de votre enfant, car il avait perdu sa tétine ?

Votre famille a déjà vécu cette expérience une dizaine de fois par nuit, toutes les nuits ?

Vous n’en pouvez plus de votre bébé qui se réveille de ses siestes au bout de 20 minutes car sa tétine est tombée de sa bouche ?

Si la réponse à ces questions est « oui », alors vous faites certainement partie de ces parents qui se demandent si leur enfant va garder une sucette pour dormir jusqu'à ses 18 ans.

A défaut d'une méthode miracle, voyons les moyens à notre disposition pour apprendre à bébé à se rendormir sans tétine.

Pourquoi utilise-t-on une tétine ? 

La tétine à été inventée pour remplacer le sein de la maman pour les bébés non allaités. Aujourd’hui on l'utilise que l’enfant soit allaité ou non. 

Il faut comprendre que la succion est un réflexe. Si l’on met quelque chose dans la bouche d’un bébé automatiquement il commencera à le téter. Ce mouvement de succion donne un rythme, une cadence, qui permet à l’enfant de se tranquilliser, s'apaiser et trouver le sommeil la journée ou le soir, pour la sieste ou le coucher. 

La tétine est surtout utile les premiers mois de vie pour les bébés non allaités qui n’ont pas leur quota de succion. Car même allaité un bébé peut téter juste pour se bercer, par plaisir ou pour s'endormir sans se nourrir au sein ou biberon. 



Besoin de succion : est-ce que cela change d’un enfant à un autre ?

Les besoins sont différents d’un enfant à un autre. C’est un fait. Tout dépend du tempérament de votre nouveau-né.

Cependant c’est une fausse croyance de penser que tous les bébés ont un fort besoin de succion.

Certains enfants enchaînent leurs cycles de sommeil sans avoir besoin de tétine, de leur maman ou d’un biberon, tandis que d’autres ne peuvent envisager de se rendormir sans téter. Ceux-ci se réveillent plus fréquemment, parfois même à chaque fin de cycle, à savoir toutes les 30 à 45 minutes environ, pour que vous leur redonniez leur précieux objet !

Pour donner un exemple, ma fille est née et dès le premier jour j’ai senti qu’elle avait souvent besoin de téter. En réponse, je passais ma journée à la prendre dans mes bras avec mon petit doigt dans sa bouche, et au bout de quelques jours j’ai vite compris que la sucette nous permettrait de dormir quelques heures de plus. 

En revanche 2 ans plus tard, mon fils est né et jamais je ne l’ai vu avoir besoin d'être au sein ou de téter une sucette ou son pouce pour s’apaiser. Il n’en avait tout simplement pas besoin. D’ailleurs pas même le doudou qui est entré dans sa vie qu'à ses 18 mois. Chaque enfant est différent.

Aujourd’hui beaucoup d'enfants s’endorment sans tétine et ils en n’auront jamais besoin pour trouver le sommeil. Si jamais ils devaient avoir soudainement un fort besoin de succion, ils ont toujours leurs doigts ou l’oreille d’une peluche pour compenser.



À quel âge peut-on arrêter la tétine ? 

A l’âge de 6 mois un bébé est en mesure d’arrêter la tétine. Elle n’est plus autant nécessaire mais malheureusement l’habitude est déjà prise et bien ancrée pour l’enfant comme pour les parents. C’est tellement pratique d’avoir une tétine pour faire taire son enfant lorsqu’il pleure ! 

Ce qu’il faut savoir, c’est que si la tétine fait partie des conditions de sommeil de l’enfant, la nuit, il risque de la perdre régulièrement lors des phases de sommeil calme, et si votre fille ou votre fils n’est pas en capacité de la remettre en bouche seul au moment du réveil, alors les parents sont voués à devoir aller dans sa chambre la lui remettre régulièrement la nuit.

Cette autonomie de gestion de tétine s’acquiert en principe autour des 7-8 voir 9 mois. Donc avant que cela arrive, patience.

En attendant, vous pouvez toujours travailler pendant ses phases d'éveil l’acquisition de son autonomie, en la lui remettant systématiquement dans la main pour qu’il la remette seul dans la bouche, et beaucoup de répétition. 

Si votre fatigue est à la limite de votre seuil de tolérance, et que la tétine reste le principal problème de ses nombreux réveils la nuit, je vous suggère de songer à la retirer des conditions d’endormissement. 

Doit-on la supprimer d’un coup ? 

Avant de supprimer la tétine, si l’enfant est autonome au niveau de la remise en bouche, on peut mettre en place différentes actions pour permettre à bébé de la retrouver la nuit.

Nous pouvons en placer plusieurs dans son lit pour qu’il en ait toujours une sous la main, ou l’attacher avec une cordelette ou attache-tétine sécuritaire vendue en pharmacie. Lorsqu’ils sont plus grands, placer une “tétine de sécurité” près de son lit pour qu’il puisse y accéder facilement, toujours dans cette optique d’autonomie. Ou alors percer l’objet ou couper son bout petit à petit tout en le conservant même abîmé pour que votre enfant perde lui-même l'intérêt pour sa tétine.

Si malgré toutes ces mises en place, votre enfant n’est toujours pas capable de retrouver sa tétine dans son lit et qu’il dépend de vous pour continuer sa nuit alors clairement c’est une association de sommeil inadaptée. De plus comme il ne dort pas bien la nuit dû à ses nombreux réveils, il montrera de nombreux signes de fatigue dès le matin au réveil et en journée.

Dans ces cas-là je conseil aux parents de la retirer du rituel d’endormissement pour permettre à bébé d’avoir des nuits complètes et réparatrices. 

Le jour où je me lance dans un endormissement sans tétine, je la retire des conditions de sommeil le premier soir et j’accompagne bébé dans sa frustration avec une stratégie de contournement des pleurs ou d’accompagnement des pleurs jusqu’à ce qu’il y parvienne. C’est rarement une partie de plaisir, mais faites confiance à votre enfant, il peut y arriver.

Généralement au bout de 3-4 nuits la tétine fait partie du passé.



Avec ou sans tétine ?

Si votre souhait est de retirer la tétine, lancez vous, votre détermination et la cohérence seront de mise pour atteindre votre objectif. Si vous êtes convaincus, courage ! Votre décision est prise, c’est déjà la moitié du chemin. 

Si vous n’en avez pas le courage, dites vous que plus votre bébé grandira et moins il se réveillera donc moins vous aurez à intervenir. A vous de choisir ce qui vous fatigue le moins.